Poirier d'eau

Nom scientifique : Syzygium guineense

Originaire d’Afrique subsaharienne, le poirier d’eau s’est ensuite répandu sur l’ensemble du continent, aussi bien à l’état sauvage ou domestiqué. Très adaptable, l’arbre peut pousser sur une grande variété d’habitats : les savanes humides, les forêts d’altitude, les marécages ou encore aux bords des rivières. Pour croître de manière optimale, il préfère les sols humides, frais, bien drainés et avec une nappe phréatique élevée.

Le poirier d’eau est l’une des espèces les plus polymorphes (= qui peut se présenter sous des formes différentes). Selon son habitat, elle peut se présenter sous l’apparence d’un arbre imposant, d'un arbuste ou d’un arbrisseau. En tant qu’arbre, sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 mètres. Sa cime arrondie et dense lui confère une silhouette imposante, souvent cultivée pour offrir une ombre généreuse.

L’apparence du poirier d’eau évolue aussi en fonction de l’âge du spécimen. D’abord, son tronc large et cannelé est recouvert d’une écorce lisse et grisâtre chez les jeunes arbres, puis sombre et rugueuse en vieillissant. De plus, les jeunes feuilles sont rouge violacé et deviennent vert foncé brillant à maturité. Quel que soit leur âge, elles sont légèrement parfumées lorsqu’on les froisse.

Lors de la floraison, le poirier d’eau se couvre de fleurs blanches aux étamines voyantes et dégageant une douce odeur de miel qui attire de nombreux insectes. Celles-ci laissent place à des baies comestibles, charnues, violet foncé et renfermant une grosse graine. Ces fruits juteux, sucrés et parfois fades, sont surtout consommés frais par les enfants. Ils peuvent aussi être transformés en boissons, en vinaigre et en farine.

Le poirier d’eau présente de nombreux usages : ses feuilles servent de fourrage et son bois résistant est utilisé pour la construction, la menuiserie, la sculpture, mais aussi comme combustible. En médecine traditionnelle, l’arbre est réputé pour soigner de nombreux maux, comme certains troubles digestifs, le paludisme, la toux, l’épilepsie, les migraines ou encore l’asthme. Mais attention, son écorce peut être toxique.