Vène

Vène

Nom scientifique : Pterocarpus erinaceus
Autre nom : Wén

Appelé wén en wolof, le vène est un arbre emblématique des savanes d’Afrique de l’Ouest, où la saison sèche peut durer jusqu’à 9 mois. Ses jeunes plants sont assez fragiles : ils redoutent les feux de brousse propagés par la paille sèche et la divagation des animaux. En plus, sa croissance est très lente. Mais une fois bien établie, l’espèce devient résistante à la sécheresse et aux incendies.

Pouvant atteindre 25 mètres de haut, le vène s’adapte à tous types de sols, avec une préférence pour les terres acides à neutres, bien drainées, légères à moyennes. On le reconnaît à son tronc droit, parfois cannelé à la base, et couvert d’une écorce brun-gris crevassée, dont la teinte varie selon la fréquence des feux. L'arbre produit une sève rouge, autrefois utilisée comme colorant, encens ou antiseptique.

En saison sèche, le vène perd ses feuilles, mais conserve ses fleurs jaune doré et regroupées en grappes. Celles-ci produisent de petites gousses rondes et aplaties qui donnent l’illusion d’un feuillage. Elles mûrissent en passant du vert au brun clair. Mais c’est surtout la qualité de son bois rouge à brun, veiné de violet, qui fait la renommée de cette espèce. Il est recherché pour l’ébénisterie, la construction et la fabrication d’instruments de musique traditionnels comme les djembés ou les balafons.

Au-delà de ses usages artisanaux, le vène joue un rôle essentiel dans la fertilisation des sols, notamment grâce à sa capacité à y fixer l’azote atmosphérique. L’espèce est donc très intéressante à intégrer dans une parcelle agricole, car elle favorise le développement des cultures maraîchères voisines. Elle est aussi utilisée en médecine traditionnelle pour soigner divers maux comme la toux, la fièvre ou les bronchites.

Le saviez-vous ?

Très recherché en Chine pour la fabrication de meubles de luxe, le bois de vène alimente un trafic intense en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, par exemple, des troncs sont encore illégalement exportés depuis la Casamance vers la Gambie. Pour tenter d’enrayer cette surexploitation, l’espèce a été inscrite à la CITES (Convention de Washington) et son commerce a été totalement interdit dans 16 pays, en 2022. Malgré tout, le trafic persiste.

En savoir plus : page wikipédia

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