Nom scientifique : Pterocarpus erinaceus
Autre nom : Wén
Appelé wén en wolof, le vène est un arbre emblématique des savanes d’Afrique de l’Ouest, où la saison sèche peut durer jusqu’à 9 mois. Les jeunes plants sont fragiles : ils redoutent les feux de brousse propagés par la paille sèche et la divagation des animaux. En plus, sa croissance est très lente. Mais une fois établie, l’espèce devient résistante à la sécheresse et aux incendies.
Pouvant atteindre 25 mètres de haut, le vène s’adapte à tous types de sols, avec une préférence pour les terres acides à neutres, bien drainées, légères à moyennes. On le reconnaît à son tronc droit, parfois cannelé à la base, et couvert d’une écorce brun-gris crevassée, dont la teinte varie selon la fréquence des feux. Il produit une sève rouge, autrefois utilisée comme colorant, encens ou antiseptique.
En saison sèche, le vène perd ses feuilles, mais conserve ses fruits, de petites gousses rondes et aplaties qui donnent l’illusion d’un feuillage. Elles mûrissent en passant du vert au brun clair. Mais c’est surtout la qualité de son bois rouge à brun, veiné de violet, qui fait sa renommée. Il est recherché pour l’ébénisterie, la construction et la fabrication d’instruments de musique traditionnels comme les djembés ou les balafons.
Au-delà de ses usages artisanaux, le vène joue un rôle essentiel dans la fertilisation des sols avec sa capacité à fixer l’azote atmosphérique. L’espèce est donc très intéressante à intégrer dans une parcelle agricole pour favoriser le développement des cultures voisines. Enfin, elle est aussi utilisée en médecine traditionnelle pour soigner divers maux comme la toux, la fièvre ou les bronchites.
En savoir plus : page wikipédia