Nom scientifique : Adansonia digitata
Autre nom : Gouye
Le baobab africain est un géant typique des paysages sahéliens, parfaitement adapté aux conditions climatiques les plus rudes. Il parvient, notamment, à pousser sur un sol sec – pourvu qu’il soit bien drainé – grâce à une réserve d’eau stockée dans son tronc. D’ailleurs, les singes, les oiseaux, les lézards ou encore les éléphants viennent s'hydrater en mâchant les fibres internes de son écorce lorsque l’eau vient à manquer.
Emblème du Sénégal et de la Guinée, le baobab africain peut atteindre une hauteur de 25 mètres. On le distingue facilement des autres arbres avec son tronc massif, mesurant 5 à 7 mètres de diamètre, ainsi qu’avec sa couronne de branches irrégulières. Ses grandes fleurs blanches et pendantes produisent de gros fruits ovales, connus sous le nom de « pains de singe » ou bouye en wolof.
Les fruits du baobab africain renferment une pulpe blanchâtre acidulée et farineuse très riche en vitamine C, calcium, magnésium et antioxydant. Elle est consommée fraîche, en poudre ou en jus. Son goût plaît autant aux humains, qu’aux oiseaux, aux éléphants ou encore aux singes. Les jeunes feuilles sont aussi comestibles. Riches en mucilages et en vitamines, elles sont mangées comme légumes ou réduites en poudre.
Outre son rôle alimentaire, le baobab africain occupe une place importante dans la pharmacopée traditionnelle. Ses fruits, ses feuilles et son écorce traitent le paludisme, la fièvre ou encore la diarrhée. Cet arbre est aussi un pilier de la vie sociale et culturelle. Il marque le lieu de rassemblements où les villageois se réunissent pour discuter, partager leurs opinions et résoudre les problèmes communautaires. À cela s’ajoutent des croyances et des rites qui entourent l’espèce et contribuent à sa protection.
Enfin, le baobab africain se distingue par une longévité exceptionnelle, pouvant aller jusqu’à 2000 ans. Au Sénégal, le baobab sacré de Fadial, souvent cité comme l’un des plus anciens d’Afrique de l’Ouest, aurait environ 850 ans. Dernier signe distinctif : son bois gorgé d’eau et trop mou est inexploitable pour la construction, la menuiserie ou la combustion, contribuant à sa préservation naturelle.