Nom scientifique : Parkia biglobosa
Originaire des zones sahéliennes et soudaniennes, le néré est un arbre emblématique des savanes d’Afrique de l’Ouest, reconnaissable à ses fleurs en forme de gros pompons rouges. Il mesure généralement entre 7 et 20 mètres de haut, parfois jusqu’à 30 mètres dans des conditions particulièrement favorables. Sa cime étalée lui permet d’offrir une large zone d’ombre pendant les heures les plus chaudes de la journée.
Même s’il préfère les sols bien drainés, profonds et fertiles, on rencontre aussi le néré sur des terrains pauvres : latérite, pentes caillouteuses ou collines rocailleuses. Il est capable de survivre dans ces milieux grâce à ses racines pouvant puiser de l’eau à plus de 60 mètres de profondeur. Son système racinaire développé lui permet aussi de rester vert plus longtemps que la plupart des arbres de savane.
Au Sénégal, le néré est surtout réputé pour ses fruits. À l’intérieur, on trouve des graines noires que les femmes transforment en nététou, un condiment local préparé en les broyant avec du sel et du piment. Autre particularité intéressante : juste avant la saison des pluies, l’arbre perd ses longues feuilles riches en azote. En se décomposant, elles enrichissent naturellement le sol et améliorent sa fertilité. C’est pourquoi on le retrouve souvent au milieu des champs cultivés : il joue le rôle d’engrais naturel.
Le néré est aussi une véritable pharmacie naturelle. Toutes les parties de l’arbre sont utilisées en médecine traditionnelle : écorce, feuilles, racines, fruits, fleurs et graines. On lui prête des vertus contre la fièvre, le paludisme, les troubles digestifs ou respiratoires, l’hypertension, les maladies de peau, les brûlures et bien d’autres affections.